NDDL, des arguments tous plus gros les uns que les autres

Suite de notre série sur l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Dans la famille des mauvais arguments, demandons les plus gros. A commencer par celui de la saturation de l’aéroport actuel, celui de Nantes Atlantique. En 2011, le trafic de Nantes Atlantique a été de 3, 246 millions de passagers (+7,1%). En perspective, cela donne un aéroport classé au 10ème rang des aéroports français, derrière deux autres, eux aussi à une seule piste.

Bordeaux : 4,1 millions (+12%)

Beauvais : 3,6 millions (+25%)

En faisant le pari d’une croissance moyenne annuelle de 5%, le trafic avoisinerait les 5 millions de passagers à l’horizon 2020.

Or, hormis les bâtiments d’accueil, la piste de Nantes Atlantique est capable d’accueillir 110 000 mouvements (décollages, atterrissage) par an, soit 6,4 à 7,8 millions de voyageurs. Sans les limites imposées par les règles du trafic aérien français, avec une seule piste,

Genève accueille 13 millions de voyageurs

Gattwick, 30 millions

et San Diego, 18 millions avec un tiers de surface en moins et un couvre-feu de 23h à 6h30.

Par ailleurs,si en 2007, le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes prévoyait 2 pistes de 3600 mètres pour l’accueil de 9 millions de personnes, le projet tel que défini en 2010 par Vinci est tout autre : il prévoit 2 pistes de 2700 et 2900 m (donc plus d’A380 à Nantes) et seulement 4 millions de passagers, soit à peine plus que le trafic de l’aéroport actuel et bien loin des prévisions pour 2020.

Pourquoi invoquer l’argument de la saturation si l’on aboutit à la construction d’un aéroport d’ores et déjà saturé, avec deux pistes posées sur zones humides ? Cela laisse songeur quant aux motivations d’un tel projet…

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